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Des nombres
23 septembre 2020

Voyage

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Faisons comme si :

La planche que je vais tracer devant vous décrit le cheminement que j’ai effectué en votre compagnie depuis que vous m’avez reconnu pour tel sous le regard de l’Ordre que je qualifierai de Sublime. Ordre que je désire rejoindre, Ordre qui du début assure la fin, cet Ordre qui n’appartient à personne, cet Ordre qui réveillé demandera de rendre la Gloire à son Nom. Ce désir est un désir vrai car dégagé du plaisir de   l’ego et de la peur de la mort de l’autre. Alors que naisse le fils de l’humain ! Pour moi ce fut le début d’une véritable révélation que j’aimerai vous faire partager.

Je commencerai un peu comme un inventaire à la Prévert :

Bible, maillet, compas, équerre, ciseau et marteau. Fil à plomb, niveau, hexagramme flamboyant, pavé mosaïque et houppe dentelée. Je suis dans une loge qui a la forme d’un carré long, longue de l’orient à l’Occident, large du midi vers minuit, haute jusqu’aux nuages. Elle est fondée sur trois piliers, la Sagesse, la Beauté et la Force. Le soleil, la lune et les étoiles l’éclairent. Je dois travailler avec ces outils, mais où, sur quoi, comment, dans quel but, dans ma loge, en dehors. On me dit que tout est symbole, certes, qu’il m’apprendra à percevoir autre chose. Je me sens quelque peu en dehors du temps, où suis-je ?

De plus je dois œuvrer pour le bien de l’humanité. Je ne saisi plus. Des cercles, triangles et carrés dansent dans mon esprit. On me dit : tu es un apprenti. Je ressens qu’il ne peut en être autrement. En tant qu ‘ apprenti tu fais silence. J’en suis ravi.

Ecouter, comprendre, travailler, être assidu, humble en toute chose, s’ouvrir, être Soi- même, s’affirmer sans orgueil si non tout ne sera que « vanité et poursuite du vent », dans l’amour fraternel de ses sœurs et de ses frères, dans l’obéissance à l’Ordre. Voilà le chemin que je dois suivre pour m’éveiller, me faire connaître, reconnaître pour me laisser emporter dans Son Amour, et je le suivrai, je m’y suis engagé.

Difficultés, chutes, tentations, reculs, doutes, incrédulité, le chemin sera rude mais grande est la miséricorde. Rester loyal, fidèle, confiant, cela se doit, jusqu‘ à bonne fin. Les Pauvres Chevaliers du Christ en ont témoigné par leur foi, leur espérance, eux qui ont été charité et bienfaisance pour leurs semblables. Ont-ils toujours craint l’Eternel ? N’ont-ils pas voulu se construire un royaume en Son Nom ?

Rendus dépositaires d’un message, ils en ont assuré la transmission. La première question du catéchisme d’apprenti est :

Etes- vous franc-maçon ?

La réponse est :

Mes Frères et Sœurs et Compagnons me reconnaissent pour tel.

Comme en toute chose, il s’agit d’analyser cette phrase, la déstructurer et essayer s’il y a lieu d’en dégager un sens plus précis.

« Mes Frères et Sœurs et Compagnons », mais où sont les Maîtres ? Ce sont également des Frères et des Sœurs comme d’ailleurs les Compagnons.  Compagnon a été mis en avant pour le mettre en rapport avec franc-maçon. Alors à qui pensons- nous ? Aux Compagnons constructeurs. Un franc-maçon construit. Il est un constructeur.

« Me reconnaissent pour tel. » pour pris seul marque le but à atteindre. Joint à tel, l’ensemble devient locution. Une locution est une forme de langage particulière ou fixée par la tradition. En français pour tel et comme tel ont la même signification, à savoir : possédant cette qualité. Joignons pour tel à reconnaître. En français, reconnaître pour tel signifie : admettre, tenir pour.

« Etes- vous franc-maçon ? » devient : Etes- vous un constructeur ? et la réponse : mes frères et sœurs l’admettent, le tiennent pour vrai. Ils et elles ont vu que j’en possédais la qualité. Quelles que soient nos analyses, elles doivent toutes nous conduire à une compréhension commune partagée.  Que construire ? Qu’elle est cette qualité ?

Qu’est ce que je cherche ?

Une reconnaissance que de simples mortels, sans existence, bouffis d’arrogance accordent ou pas ? Oublieux de leur mission, en pleine prévarication, des Lobis et carnets d’adresses sont constitués, tout ceci bien sûr pour le bien de l’humanité. Non merci !

Qu’est ce que je cherche ?

Certainement pas un repli sur moi même, une introversion du fait du désespoir régnant sur ce monde où au nom d’un individualisme méprisable on fait aux autres ce que l’on n’a pas envie que l’on nous fasse. Les droits de l’homme régulés par les marchés, quelle horreur ! Pourquoi certains auraient ils le droit d’avoir et d’être plus que d’autres ? Que l’on me dise pourquoi ? Où est l’amour de son prochain, la compassion ? A vivre en dehors de la Lumière, sans charité, voilà le résultat ! N’oublions jamais que ce qui est écrit est écrit. N’oublions jamais que l’espèce humaine qui clame partout son libre arbitre est l’unique responsable des abominations commises dans ce monde. Elle a même inventé le diable pour se déculpabiliser. Pourquoi voulez vous que Dieu se préoccupe de ces animaux ?

Ayons cependant confiance, sa miséricorde est grande.

Peut être que : « Tu ne chercherais pas si tu ne m’avais pas déjà trouvé ».

Comme pour tout bon constructeur, de bons outils. Les manier demande un apprentissage prudent si non l’imperfection guette. De plus un tablier déployé qui protégera d’éventuelles blessures n’est pas superflus.

Alors quels sont ces outils ? Un marteau, un ciseau, une équerre, ceux qui bougent. Le marteau et le ciseau, outils du tailleur de pierre et pourquoi de pierre ?

Par ce que je suis un franc-maçon, un constructeur et que la pierre a été depuis l’aube des temps le matériau privilégié pour la construction. Que nous disent ces constructions ? Elles s’expriment par la géométrie de leurs rapports, par leurs emplacements géographiques, par leurs interférences, entre elles ou avec d’autres systèmes qui sont en fait l’expression d’un seul rapport qui a déterminé tous les autres géométriquement identiques mais différents dans leurs substances. Ou tout simplement par leurs formes. Dolmen, pyramides et cathédrales sont des visages différents mais parlent de la même Puissance. La franc-maçonnerie en parle dans ses rituels et la représente sur les tapis de loges. Et pourquoi ces outils ? Par ce que se sont ceux que l’on doit utiliser pour travailler la pierre. Je les utiliserai donc.

Mon travail se fera par l’équerre. Tout ce ci paraît étrange. Tout est symbole. Une bonne définition de jean pierre BAYARD (La spiritualité de la Franc Maçonnerie) nous dit : « qu’il signifie la chose même ou l ‘ idée matérialisée qu’il évoque, il ne la représente pas seulement par analogie. Il évoque nécessairement un complexe de pensées qui se projettent en lui, et c’est cette projection qui s’impose ensuite à nous » En fait le symbole est un intermédiaire entre notre dimension et une autre, entre différentes couches, faces, strates où éléments d’une même structure dont certains nous sont totalement inaccessibles. L’idée véhiculée possède la même signification conceptuelle dans les dimensions concernées mais pas obligatoirement une même application. Je prends un exemple : la verticalité a pour nous la plupart du temps le sens d’être bien droit dans la hauteur, jamais courbé, alors qu’ailleurs elle pourrait juste indiquer le sens d’une opération à effectuer, de haut en bas ou de bas en haut. Le concept de verticalité se conserve mais l’application diffère. Tout est simple, tout est complexe. Que de travail ! Mais peut être que par l’intuition et la simplicité tout s’éclaire ? Ne pas intellectualiser, raisonner, mettre en équations systématiquement pour comprendre, prouver, expliquer, reproduire, construire dans l ‘orgueil, la vanité, mais laisser la porte ouverte au rêve, au merveilleux, au féerique, à l’étonnement pas à l’incrédulité ; soyons des enfants ébahis devant un tel mystère et acceptons-le, humblement, sans peur, en toute confiance, voilà une bonne approche. 

Mon but en toute humilité n’est pas d’expliquer, de vouloir donner des leçons, mais simplement de montrer ma perception, ma compréhension qui n’est pas une science exacte. J’insiste car les plus grands des dangers tapis sont cette vanité, cet orgueil spirituel souterrain, sournois rampant qui rôdent, qui cherchent la moindre faille, le moindre relâchement de notre part pour couper tous les filins, détruire tous les ponts.

Pour en finir avec les outils, je ne résiste pas au plaisir que j’ai à vous parler du fil à plomb. Nos outils ne sont pas tous statiques, le mouvement les accompagne assez souvent, sauf pour la Bible, le maillet et le Compas. Le fil à plomb me donne la verticalité, comme le niveau l’horizontalité et comme l’équerre lie la verticalité à l’horizontalité. Que vais- je faire ? Et bien, je coupe le fil qui soutient le plomb. Je fais un faux mouvement. Par la pesanteur il tombe sur le sol, certes mais en direction du centre de la terre. Le centre un autre concept ! La terre tourne autour du soleil, centre du système solaire, qui tourne autours de la voie lactée qui tourne autours du centre du groupe local des galaxies voisines qui à leur tour vers le super amas local (groupe de galaxies encore plus vastes) qui se dirige lui-même vers ce qu’on appelle « le grand attracteur », un immense complexe de galaxies massives situées à une très grande distance. Les notions de centre, de cercle apparaissent tout simplement en partant de mon sympathique fil à plomb. Et pourquoi le « big bang » ne serait- il pas l’explosion d’un trou noir ayant fini son œuvre de concentration de matière. Ce modèle en vaut bien un autre. Il est aussi vrai que faux. Les modèles ne sont- ils pas pour nous, même s’ils se réalisent, que des illusions de perception de l’énergie créant des formes. La Puissance immense, totalement détachée de cette contingence dépasse l’entendement humain. Le but nous sera toujours étranger. Les astro- physiciens ont établi que la densité de l’univers peu de temps avant son explosion avait été proche de 1 pour varier de 1/10 soit 0,1. Si elle s’était éloignée de ce rapport, de cet équilibre, le déclenchement de toutes les phases participant à la construction du monde n’aurait pas eu lieu. La densité n’a varié que d’un rapport, non d’une quantité. Eblouissant ! Le nombre d’or, Pi auraient- ils une influence quelconque ? Est ce là leur origine ? Leur rôle premier ?

 Le monde ne doit sa forme qu’à un rapport. 

En physique quantique une particule en rotation (ou spin) qui tourne vers l’est ou l’orient (inverse du sens des aiguilles d’une montre) représente le 1 et une autre qui tourne vers l’ouest ou l’occident (sens des aiguilles d’une montre) représente le 0. Ce qui veut dire que la particule tourne dans les deux sens en même temps et représente à la fois le 0 et le 1(ceci sans observation). De même on applique 7 impulsions à 7 particules qui tournent en même temps d’ouest en est (0,1) sans les observer. On aboutit à une superposition d’états qui représentent simultanément 128 états ou 128 nombres. Le (0,1) en physique quantique est appelé qubits ou cubits.

Ne serait ce pas là notre pierre cubique

La Bible ne relève pas de la pièce de musée. Bien au contraire, son actualité c’est maintenant et tous les maintenant elle est d’actualité. Rappelons-nous ce que dit Jésus : si nous devions retenir et faire qu’une seule action, c’est celle de l’amour de son prochain.

Sans le Livre tous les espaces sont vides et notre espace à nous n’est pas vide. Nous contemplons maintenant la vraie puissance de nos symboles, de nos outils qui ont traversé tous les âges. Il existe une façon particulière de lire, de compter, d’écrire et de parler. Ne jamais s’arrêter à la surface des choses, des idées, toujours essayer de voir ce qui se cache derrière le voile est une nécessité. Je dois me mettre en adéquation, me rendre compatible pour réintégrer dans la convergence.

Travailler sur soi même est la première tâche. Si je suis sincère l’amour se fera jour et je voudrais le partager avec toutes mes sœurs et tous mes frères humains. Je ne supporterai plus leurs souffrances, l’injustice et l’intolérance.

Je serais compassion, charité dans l’humilité, bien plus riche que la solidarité. Je serai vibration sur le chemin de la complémentarité. Pauvreté, esclavage, profit n’ont jamais été des états naturels dans l’ordre des choses. L’horreur économique les a créés. Maintenant elle détruit la planète, tous ses rapports. Elle est devenue un repère de vipères. L’homme a oublié son Nom. Une grande aliénation s’annonce. Elle mettra en danger la stabilité du monde sous une forme nouvelle d’inquisition. Le ciel et la terre sont en nous.

Rappelons-nous (Jérémie 3-16)

« On ne dira plus : Où est l’Arche de l ‘Alliance de Yahvé ? On n’y pensera plus, on ne la regrettera plus ; on n’en construira plus d’autre. »

Je ne suis qu’un apprenti dont le sac à dos s’alourdit tout le long du chemin.

En guise de conclusion j’aimerai vous lire un petit poème de ma composition :

 

Toi, le guerrier caché,

Qui sans cesse guerroyait,

Pour la Gloire de notre Seigneur,

Toujours grand ouvert était ton cœur,

 

Du trébuchet au bûcher,

L’antéchrist t’a emmené,

Pour la Gloire de notre Seigneur,

Toujours tu l’as gardé dans ton cœur,

 

Que justice te soit rendue,

Toi que le monde a vendu,

Pour la Gloire de notre Seigneur,

Pour lui tu n’as aucune rancœur.

 

 

Gloire à son Nom.

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