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Des nombres
3 août 2014

Le christianisme occitan

Chrétien occitan, son aspect

Dieu, inconnaissable et inaccessible est absent de notre monde.

N’est-il pas absent et présent en même temps ? Ce monde ne provient-il pas de son absence ? Ce monde observé ne provoque –t-il pas son absence ? Ce dieu est-il ambivalent ?

Existe-t-il un dieu mauvais, celui de l’ancien testament et un dieu bon, celui du nouveau testament ? Le processus même de la création s’est-il appuyé sur des valeurs morales préexistantes ? Une réaction chimique ou un phénomène physique se développent- ils en fonction de valeurs morales ?  Un lion tue les lionceaux qui ne sont pas de lui, d’une femelle qu’il veut couvrir. La femelle fera tout pour protéger sa progéniture. Cependant, une fois ses petits tous tués, la lionne se laissera féconder. Faut-il juger le lion ? Faut-il juger la lionne ? Des ressorts internes au lion et à la lionne sont là. Ils ne sont ni bon, ni mauvais. Ils sont. La question : Qu’elle en est l’économie ?

Dieu est le créateur de ce qui est, le bon principe. C’est le bon dieu, pas l’autre. Il existe de toute éternité et n’aura pas de fin. Il est le domaine des esprits. Ce qu’il n’a pas créé est rien, le néant. Dans cette non création qui en est une tout de même se trouve le mal, le principe mauvais. Ce principe mauvais qui n’existe pas pour le dieu bon, de sa propre initiative veut l’imiter, détourner des esprits de la bonne création par force ou par tentation pour avoir la possibilité d’Etre dans la création issu du bon principe. Finalement deux démiurges s’opposent. Par qui ont-ils été créés ? Par le dieu inconnaissable ? Par deux dieux ? Et ces deux dieux ?

Les deux principes, le Bien et le Mal, cohabitent depuis la création divine, ils évoluent en dehors de cette création. Approche absolue.

Ou alors toute la création (celle de l’esprit et celle de la matière) s’est déroulée selon les plans de Dieu. Approche plus mitigée.

Ces esprits chutent dans l’univers visible créé, celui de Lucifer qui a fabriqué les corps charnels. Nous parlons du dieu de l’ancien testament. Nous sommes dans le monde du mélange. Ces esprits mauvais sont un danger en retour pour le domaine des esprits bons.

Aux temps de la fin, seule restera la bonne création, l’originelle, celle des Esprits bons. Les deux principes sont donc différents par leur nature et leur puissance.

Dieu subit-il le mal sans punir personne ? Dieu subit-il le mal en punissant les pécheurs ?

Que pouvons-nous formuler de cette dualité des temps anciens ?

On parle d’une création, d’une double création simultanée avec chacune son origine propre que  des valeurs morales caractérisent: celle de l’esprit, bonne et celle de la matière, mauvaise. Nous pourrions peut-être  maintenant traduire cette conception par : celles qui sont liées à l’aspect vibratoire et corpusculaire de l’énergie qui caractérise l’état d’un système et  qui ne s’appuient sur aucune valeur morale. N’est-elle qu’une projection ? Ce monde n’est-il qu’un décor, support de récepteurs, dans lequel il n’est pas plus important de vivre que de mourir? Seul l’esprit, un ensemble d’informations n’a de la réalité. L’origine au temps du début pour les premiers hommes est moralement double. Rappelons-nous ce que dit Jésus : « Comment Celui qui Est peut-il habiter ce néant ? Merveille de merveille. » Jésus parle d’une origine unique dont l’origine même dépasse tout entendement. S’agit-il d’un néant quantique ? Qu’en est-il du Premier des Premiers créés ? Notre Seigneur, notre Maître ?

La conception ancienne montre par la chute des esprits bons qu’il existe une connexion possible entre le monde du bon principe et le monde du mauvais principe. Ces esprits que le mal a perverti et qui ont chuté doivent donc pour réintégrer leur origine attendre que le corps  charnel soit purifié, que la matière soit exterminée. Je sais que l’Esprit est en moi et je fais tout pour qu’il se libère. C’est une symbiose. Mais alors où se trouve mon profit ? Si je prétends utiliser l’Esprit pour moi-même, je me trouve alors être le mauvais principe. Ce n’est pas simple tout cela. Une transmutation doit bien se produire. Ne croyez vous pas ? Une complémentarité doit bien exister ?

Cette notion en sous tend une autre, à savoir que personne ne pourra planter son propre arbre de vie issu de la matière dans le domaine des esprits.

Malgré tout, ce schéma d’une autre époque veut bien dire ce qu’il veut bien dire. Il est toujours d’actualité.

Un « bon chrétien » respecte la vie. La volonté systématique de recherche de purification n’entraine-t-elle pas un mépris du corps et d’une grande partie de ses fonctionnalités (alimentaire, sexuelle…) ainsi que l’observation d’exigences morales d’une très grande rigueur (jamais jurer, jamais mentir, s’abstenir de tout vice….). Est-ce à la portée de tous ? Même de ceux qui se disent parfait ? Comme le corps est un produit du principe du mal, alors tout le monde est libre d’en faire ce qu’il veut. N’est ce pas dangereux ?

Christ, fils de Dieu, son envoyé, est-il venu sur terre pour annoncer l’origine céleste de l’esprit ? Pour montrer comment retourner dans le domaine du bon principe ? Serait-il resté un pur esprit ? Ne se serait-il jamais incarné ? Marie ne l’aurait-elle jamais nourri en son sein ? N’aurait-elle fait que le protéger ? N’aurait-il pas été soumis au mal et à la souffrance ?

L’esprit est-il transmis par les générations depuis le premier homme ou par réincarnation dans un nouveau né après la mort?

Seul l’Esprit Saint libère l’Esprit du monde matériel. Seul le baptême de « feu » ou en « esprit » par imposition des mains reçu par les apôtres et transmis par eux appliqué à un individu conscient et convaincu sera à même de libérer son esprit, de le faire accéder à l’état de chrétien. Peut- on  revendiquer être les seuls dignes à réaliser ce baptême de vie ?  A le réaliser au moment où le croyant arrive aux portes même de la mort ? Etre les seuls vrais disciples des apôtres ?

L’union charnelle d’Adam et Eve est-elle le fondement du péché originel ?

Peut-on ignorer tous les lieux dits « sacrés » où habituellement est prêchée « la bonne parole » pour le faire à la manière de Jésus là où se trouve rassembler des fidèles ? Peut-on mettre en doute certaines pratiques et sacrements ? Peut-on nier la position d’intermédiaires institutionnels entre Dieu et les hommes de certains alors que soi même on remplit cette fonction pour les autres en tant que parfait ?

 

Sont –ils de « bons chrétiens » ? Sont-ils sur La Voie ? Peut-on les considérer comme des mystiques ?

On peut dire que ces « bons hommes » et « bonnes dames » ont choisi librement l’interprétation des écritures ce qui a entrainé quoi qu’ils s’en défendent la création de vérités arrêtées ou dogmes.

Une opinion est un dogme, une non opinion également.

1+1 = 2 est un dogme car universellement accepté comme la seule valeur possible, alors que penser de    1+1 = 10 ? Le résultat est le même, seule son expression diffère.

Plusieurs expressions pour un même absolu. Intéressant !

Tout est dogme jusqu’à preuve de son contraire.

Il n’est pas question de juger, de jeter l’anathème, d’excommunier ou de condamner. Il est juste question d’estimer cette démarche par rapport à l’enseignement de Jésus et par rapport à ce qu’il a dit de Lui-même.

Marc (12, 28-34)

« 12:28 Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s'approcha, et lui demanda: Quel est le premier de tous les commandements?

12:29 Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur;

12:30 et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.

12:31 Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. »

1er Epître de Jean :

« 2:22 Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l'antéchrist, qui nie le Père et le Fils.

2:23 Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père. »

Un chrétien qui se dit  être chrétien croit en Jésus Christ. Il s’est incarné dans la chair et a souffert dans sa chair. Il a ressuscité de la chair par son Esprit, en rendant son Esprit, laissant la chair retourner à la poussière. Sinon, il est malhonnête de se revendiquer du nouveau testament, de Jean le Baptiseur et de Jean l’Evangéliste.

Evangile de Jean :

« Les Enfants de Dieu ne sont engendrés ni du sang, ni de la chair,

Ni encore moins de la volonté des Hommes.

Les Enfants de Dieu sont issus de Dieu. »

 

Dieu est le Père des Etres et le Créateur des choses.

 

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. » (1Tm 2.5)

 « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu » proclame l'Épître aux Éphésiens (Ep 4,5).

 

Un chrétien qui se dit être chrétien ne croit pas à un dieu bon et à un dieu mauvais. Il n’existe qu’une seule origine qui s’est diversifiée dans son action de création.

Est-ce l’homme, seul, qui libère l’Esprit ? Est-ce de sa propre volonté qu’il fait venir le paraclet ? Est-ce que l’homme, seul, est capable de séparer le pur de l’impur ?

Un chrétien qui se dit être chrétien connait les réponses ?

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ep 2.8-9)

Qu’a dit Jésus : «  Faites ceci en mémoire de moi. »

Le nouveau testament n’est-il pas la continuité de l’ancien testament. Jésus n’est-il pas venu accomplir la loi, lui donner un sens ? Autrement à quoi bon la respecter. Pensez vous qu’il y ait plusieurs alliances entre Dieu et les hommes ? Pour moi, il n’y en a qu’une seule entre Lui et ses enfants. Mais qui sont ses enfants ? Nous connaissons la réponse. Quel est alors le rôle joué par l’homme ? Chacun a sa propre réponse. Seul Dieu la possède. Nous devons Lui faire confiance.

Ces « bons hommes » et ces « bonnes dames » sont-ils de « bons chrétiens » ?

 Que dire ? Et bien, qu’ils en sont aussi proches qu’éloignés. Je dirai comme tous ceux qui se disent chrétiens.

 

 

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